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8.

ETE 190

PRINCE RUPERT

GRANDE RUE

LA

de l’adiministration de la partie septentrionale de la province et y
a construit des édifiees confortables pour ses fonctionnaires, pour
le palais de justice et pour la prison. Le Gouvernement Fédéral
a promis également qu’aussit6t l’emplacement de ville ouvert au
public, il commencerait la construction d’édifices considérables et
permanents pour la Douane et le Bureau de Poste. Des soumis-
sions ont été demandées pour la construction d’une école publique
et lon fait en ce moment l’école dans une des églises qui sont au
nombre de quatre.

Les cours d’eau et les lacs de la montagne fournissent de l’eau
fraiche en abondance, avec un débit suffisant pour une population
de cent mille Ames.

Prince Rupert est aussi sur la route de la fameuse ‘‘Montée
du Détroit, (‘‘Sail up the Sound’’) qui dépasse en grandeur sau-
vage tous les paysages que l’on peut contempler du pont d’un vais-
seau de haute mer et les trains du nouveau chemin de fer traver-
sent quelques-unes des régions les plus pittoresques qui existent
aux Etats-Unis. Le voyageur aprés étre sorti des fOrets et
des lacs de Québec et d’Ontario, entrera dans les vastes et
fertiles campagnes des provinces de la Prairie, longera les puis-
santes riviéres du Nord, traversera la Passe de la Téte Jaune au
sein de canyons profonds et sombres, ot en plein été les fenétres
du train se dirigeant vers l’ouest recoivent du cété du nord la
senteur embaumée des roses sauvages en fleur, tandis que du cété
du sud la yue donne sur un glacier éticelant dont le froid linceuil

descend jusqu’aux bords du ruisseau de montagne qu’effleure le
train, dans cette course au clocher 4 travers le Canada. Ce
méme train fera passer le touriste a la base du Mont Robson que
l’on dit étre la plus haute montagne du Canada.

Sur les mémes rails circulera et descendra 4 Prince Rupert le
commerce de cet Ouest tout nouveau, destiné 4 atteindre l’Est par
la voie occidentale, aussi fatalement que les eaux du versant du
Pacifique vont se jeter dans l’océan du méme nom; mais ce pla-
teau d’épanchement commercial se prolongera bien plus loin a 1’ est
que le versant naturel des eaux. Les richesses naturelles de cette
vaste région montagneuse ; produits forestiers, charbon, miné-
rais de cuivre et de fer du nord de la Colombie-Britannique et
du Yukon ; ainsi que les produits alimentaires des provinces de
la Prairie, le poisson et les fourrures de l’Extréme Nord, en un
mot, tous les trésors d’exportation de cette inépuisable région
cherchant la route de l’ouest, doivent trouver leur débouché sur
la mer a Prince Rupert.

Prince Rupert est environné par une contrée dont les richesses
sont plus nombreuses et plus variées que celles d’aucun autre pays
connu de la génération actuelle. Et sa sphére s’élargit encore
tous les jours, car la zone commerciale naturelle gagne constam-
ment du terrain vers le nord, toujours plus au nord.

Il y aa peine un peu plus d’un demi-siécle, une Commission
du Congrés siégeant a Chicago avait déclaré que 1’Etat de I’'Illi-